Enfin l’accession à l’AOC pour les fiefs vendéens !
Quand et comment aviez-vous appris cette nouvelle ?
J’ai appris la nouvelle le soir même par notre président des AOVDQS (appellation d’origine des vins délimités de qualité supérieure) qui était à la commission permanente de l’INAO.
Comment avez-vous réagi ?
Nous sommes heureux, c’est une grande satisfaction depuis 20 ans.
Depuis quand travaillez-vous sur le cahier des charges de l’AOC ?
En 1974, nous avons été reconnus comme vins de pays. En 1984, nous avons pu accéder à l’AOVDQS. Nous avons commencé à réfléchir à l’AOC en 1989. En 1991, nous avons déposé notre premier dossier de candidature à l’AOC.
Donc depuis 1991, je travaille avec le conseil d’administration du syndicat de défense des vins des fiefs vendéens sur le cahier des charges AOC de sa préparation à son départ.
Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
La principale difficulté rencontrée est de trouver un fil conducteur pour que soit reconnu les 5 dénominations : Mareuil, Brem, Vix, Pissotte et Chantonnay. L’INAO aurait bien voulu un générique AOC mais nous voulions garder l’identité de nos terroirs.
Comment a été faite la délimitation ?
Nous avons pris les terroirs les plus favorables à la maturation du raisin. Les critères de sol et de relief ont été étudiés de près. Les parcelles viticoles isolÉes du plateau bocager et de la plaine céréalière, les terres profondes, fertiles, argilo-limoneuses, les terres humides ont été exclues. Les parcelles situées sur les coteaux et les pentes exposées au soleil sur un sous-sol de schiste ont plutôt été sélectionnées.
Qu’est-ce que cela va changer pour les viticulteurs ?
Aux vignobles de Brem, Mareuil, Vix et Pissotte qui étaient en AOVDQS s’ajoute le vignoble de Chantonnay. C’est donc près de 500 ha et une trentaine de vignerons qui peuvent commercialiser leur récolte en AOC. C’est la reconnaissance de la qualité et du savoir faire des vignerons. L’AOC représente une carte de visite pour pouvoir élargir des marchés extérieurs. Mais nous gardons bien à l’esprit qu’il ne faut pas rester sur nos acquis.